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La Alcool et grossesse

5 octobre 2011

Alcool et grossesse : un risque tabou sous-évalué

La première cause de handicap du nouveau-né est l'alcoolisation de la mère. Des professionnels de la naissance et de la prévention ont décidé de s'attaquer à ce tabou en informant.

«Un médicament qui provoquerait un tel taux de malformations serait interdit, aucune femme n'accepterait d'en prendre. Pourtant, on continue à avoir une conduite laxiste à l'égard de l'alcool. Les femmes enceintes, elles-mêmes, mesurent mal le danger et l'entourage pousse aussi à la consommation. Il faut faire changer les mentalités. La question gêne tout le monde, y compris les professionnels qui la formulent de façon à obtenir une réponse négative», déclare le Dr Marie-Thérèse Le Martelot, vice-présidente du réseau de périnatalité de Bretagne occidentale (*). Avec l'Anpaa 29 (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) et le Codes (Comité départemental d'éducation pour la santé), le réseau a décidé de relayer la journée mondiale de prévention du Syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF), événement qui se déroulera demain.

25 à 45 enfants par an

«On ne s'intéresse pas assez au vécu de la femme. Ne pas pouvoir s'empêcher de boire de l'alcool ne signifie pas qu'on sera une mauvaise mère, mais il faut pouvoir en parler pour se faire aider. C'est important pour soi et son enfant». Sur les 9.500 à 10.000 naissances annuelles en Finistère, le réseau de périnatalité estime que 25 à 45 enfants sont victimes d'un SAF. «Entre sept et huit bébés finistériens sont diagnostiqués dès la naissance. Pour d'autres, les handicaps se révéleront plus tard. Le syndrome est la première cause de handicap, bien avant la trisomie 21». Le SAF peut se traduire par un retard de croissance pendant la grossesse, des anomalies physiques (dix fois plus de malformations que dans la population générale), des troubles du comportement ou un retard intellectuel.

Un biberon à l'alcool

«Cela ne concerne pas que les femmes qui s'alcoolisent massivement. On ignore quel est le seuil de toxicité. Le seuil de tolérance personnel peut aussi être variable. L'alcool passe sans problème la barrière du placenta. Boire équivaut à mettre de l'alcool dans le biberon d'un bébé. Le risque de fausse couche est aussi plus élevé». Le médecin conseille donc de respecter le zéro alcool durant la grossesse, qu'il s'agisse de vin, de cidre ou de bière. Le logo sur les bouteilles est une première étape pour faire passer le message. «Mais ce logo est tout petit, parce que le lobby de l'alcool est puissant. Les femmes parlent sans problème de leur consommation de tabac, mais celle d'alcool est souvent sous-évaluée. Nous vivons dans une société où la convivialité est associée à l'alcool».

* Il regroupe les professionnels de la naissance et des 28 premiers jours de l'enfant. Contact Anpaa 29, à Brest, tél.02.98.44.15.47. À Quimper, tél.02.98.95.79.90.

Source: Catherine Le Guen, Le Télégramme.com, 8 septembre 2009

À propos de l'auteur :

RaidBlue - Croix-Bleue

jeunesse@croix-bleue.ch


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